mardi 8 décembre 2009

Home away from Home

Santiago, Chili. 6:30am. Nous traversons tranquillement les douanes, les yeux dans la graisse de bines, épuisés suite à la nuit inconfortable passée dans l'avion (pas de semi-cama pour la classe économique!)... Soudain, la douanière nous arrête... Merde!!! Nous avons oublié de déclarer les peanuts achetées au marché la veille de notre départ! (À vrai dire, nous n'avons pas vraiment lu le formulaire de déclaration avant de le remplir...oups!!!) La madame n’était pas contente! Après caucus, les 5 douaniers concluent que, puisque les peanuts sont enrobées de chocolat, nous n'aurons pas à payer une amende... On ne rigole pas à la douane Chilienne! On l'a échappé belle!!!

De l'autre côté des portes, une surprise bien plus agréable nous attend: notre ami Victor et son cousin Antonio sont l
à!!! Victor est un québécois d'adoption. D'origine chilienne, ça fait plus de 20 ans qu'il baigne dans notre culture. Il demeure à Montréal six mois par année et quand l’hiver se pointe, il file vers le Chili se réchauffer près de sa famille. Il en est à son 4ieme Rodéo du Camion et croyez-nous, il en connait beaucoup plus historiquement et politiquement sur notre belle province que nous tous!!!



Nous n'avons pas vu de visage familier depuis maintenant plus de 2 mois et demi; c'est assez plaisant de reconnaître quelqu'un dans une foule!!! Après échange de becs, nous allons chez Eliana, la sœur de Victor (Downtown Santiago), pour dormir (une nécessité absolue!) puis explorer la capitale. Cafés, bars, restaurants, musées dans un décor plutôt jeune et moderne. Après avoir mangé notre premier Lomito (un méga hamburger au porc), nous partons à la rencontre des amis de Victor. Ils font un effort incroyable pour parler lentement pour que nous puissions comprendre: c--o--m--o--e--s--t--a--s? C'est très gentil de leur part... Très drôle... mais très gentil!!! Après quelques bières, notre mâchoire (ou notre mémoire!) dérouille et nous parlons… mieux!!!

Les jours qui suivent, nous errons dans les rue de Santiago tout en jasant jasant jasant!!! Nous traversons le grand marché et grimpons sur les Cerros où nous avons une superbe vue sur la ville. Nous visitons le Centre historique qui est particulièrement intéressant avec ses rues piétonnières, ses plazas et ses vendeurs ambulants. On dit qu'il y a plus d'un million de personnes qui y circulent chaque jour! Nos promenades sont agrémentées par la gastronomie chilienne: nous goûtons, pour la première fois, au délicieux chirimoya (fruit à la chaire blanche), le très désaltérant mote con Huesillos (Jus de pêche avec des grains de maïs dans le fond), les churros au majar (dulce de leche… trop cochon!) et le fameux completo (un gros hot dog dégoulinant de purée d'avocat...) Nos balades se terminent toujours sur des terrasses à jaser, jaser, jaser autour d'un pichet! Ceux qui connaissent Victor nous comprennent! Il en a à dire celui-là!!! Nos conversations sont tellement captivantes que nous ne voyons pas le temps passer; tout à coup il est 11h puis minuit puis 3h!!! Il nous raconte ce qu'était le Chili avant, pendant et après la dictature. C'est très intéressant d'avoir le point de vue de quelqu'un qui y était de corps et d'esprit…


Vicuña. Vicuña est une bourgade viticole qui s'étend dans la Vallée de l'Elqui. En chemin, nous faisons une halte à La Serena pour dire un petit bonjour au frère de Victor, Roberto le comique et à sa charmante épouse Marie-Ester. Nous en profitons aussi pour manger un Empanada de Locos, une espécialité de la place. Arrivés à destination, nous avons la chance de loger à l'Hostal Michel (http://hostalmichelvicuna.blogspot.com/
), propriété de Monsieur Victor Nuñez. C'est le paradis!!! Tranquillité absolue! Accueil chaleureux et ambiance familiale: c'est la mère de Victor, du haut de ses 80 ans, qui dirige la place. C'est une femme en or! On nous présente aussi le reste de la famille: Lila la voyageuse, la douce Marie-Ester et ses enfants et Rodrigo, un ami de la famille. Grâce à eux, notre espagnol s'améliore grandement; nous nous surprenons même à faire des blagues... Cachay?!! Dans la cour arrière de l’hostal, on y trouve plus d'une dizaine d'arbres à fruits: deux sortes de pruniers, figuiers, abricotiers, avocatiers, amandiers, vignes, et orangers... Wow!!! De l'arbre à la bouche… C'est si bon, si frais!



Vicuña peut se facilement vanter d'avoir le plus beau ciel au monde. Au début, nous étions un peu sceptiques... un ciel reste un ciel non! Et bien non! En fait, cette région est l'endroit privilégié des astronomes. De gigantesques télescopes internationaux y ont été installés pour la recherche. Par chance, ils ont aussi pensé aux touristes! Il est possible d'admirer les beautés du ciel grâce à l’observatoire Mamalluca. Incroyable, immense, presque étourdissant!!! Nous voyons clairement Jupiter, plusieurs constellations dont la fameuse Croix du Sud, des galaxies... Bref, nous pouvons maintenant le confirmer, le ciel à Vicuña est espécial!



Expérience obligatoire dans le coin: le Pisco!!! Nous visitons deux des plus grands producteurs: La distillerie Capel et Mistral. Le Pisco est de l'eau-de-vie de raisin (35 à 45% d'alcool) (John:mmmmmm!) (Christine: Beurk!). L'arôme, fort en bois, est le résultat de la distillation de la grappe entière et du Muscat (raisin utilisé). Autre expérience: la cuisine Solaire! Tout a commencé lorsqu'une madame, trop pauvre pour acheter du gaz pour la cuisinière, s'est tournée vers le Soleil!!! La nourriture cuit dans des boîtes de métal qui font converger les rayons du soleil en un point. Il ne faut pas oublier qu'ici, il pleut 3 fois par année! Aujourd'hui, la dame a deux restaurants. C'est un peu comme une Cora dej. chilienne! Enfin, même si Vicuña est une petite ville, on ne s’ennuie pas: Asado (bbq chilien), discothèque (4 personnes sur la piste de dance: de l'espace en masse pour se défouler!), randonnée dans les montagnes, spectacles à la place centrale (pour les élections du pays), dégustation intensive de crème glacée artisanale (5lbs de plus pour Christine) et libération de Willy (désolés... impossible d'expliquer!)



Direction nord accompagnés de Victor. Notre but: San Pedro de Atacama. Nous trouvons un deal dernière minute et nous prenons l'avion jusqu'à Antofagasta. Ici, l'argent coule à flot. La ville doit sa richesse aux mines de cuivre et autres minéraux. Les grands édifices modernes et centres commerciaux poussent comme des champignons. Nous poursuivons notre chemin vers l'est, en autobus, jusqu'à Calama qui possède aussi une mine de cuivre à ciel ouvert (4.3km X 3km X 850m de profond...Think Big sti!). Arrivé à l’hôtel, Victor sort la bouteille de Pisco et c'est reparti!!! Les discussions s'enflamment et nous débattons sur tout et sur rien jusqu'aux petites heures du matin. Une tendance qui se répète (Généralement, tout le temps!!!) avec notre ami Victor!!!

9am. Yeux rouges, mal de tête et déshydratés, nous réussissons tout de même à nous lever pour prendre le bus. À deux pas de la station, je (John) me rends compte que je n'ai plus mon passeport! Pas dans le sac, pas dans les poches... Panique totale!!! L’adrénaline efface tout effet du Pisco! Je retourne à l'hôtel, fouille la chambre de fond en comble pour enfin le trouver par terre, entre le mur et la table de nuit… Pfiouf!!! J’ai eu chaud!!!

San Pedro. C’est un oasis perdu dans le haut plateau de Puna. Les rues sont faites de terre sablonneuse et la plupart des maisons sont construites avec des briques d'adobe (mélange de sable, argile, eau et des fibres séché au soleil…encore plein de nouvelles idées pour John!). L’ambiance est décontractée… pas le choix la chaleur est à la limite d’être insupportable! Le tourisme est la source principale de revenu du village. Il y a plus de 65 hôtels et les rues sont pleines d'agences de voyage. Nous optons pour un camping à l'extrémité du village. Après avoir installé la tente, nous explorons les environs. AHHHH! Mais c'est cher!!! C'est l'expression la plus entendue dans les rues! C'est tout juste s'ils ne comptent pas nos respirations pour nous les charger!!! En 2ans, le prix des activités a doublé, même triplé! À la fin d'après-midi, nous prenons une marche sur la frontière de la vallée de la mort pour voir le coucher du soleil. Lorsque le dernier rayon touche la terre, la température chute rapidement. Il fait plus de 30deg le jour et près de 0 deg le soir.




Le lendemain, seulement deux des trois aventuriers se lèvent. John est KO... Insolation? Altitude? Indigestion? Hangover? We don't know! Il reste cloué au lit, dans une tente où le soleil fait grimper la température comme dans une serre. Woin... ce n'est pas vraiment l'endroit idéal pour être malade!!! Heureusement, 24 heures plus tard, il est en pleine forme et nous partons pour la Vallée de la Mort. Après avoir escaladé les dunes de sable, nous visitons Las Tres Marias. Maintenant, elles ne sont que 2 car un touriste a fait tomber la troisième en l'escaladant... $17,000 d’amende!!! Pas assez selon nous! Nous terminons la journée à la Vallée de la lune, à boire du vin tout en admirant le coucher de soleil. Incroyable! Qui aurait cru qu'il y avait de si beaux paysages en plein désert...



Nous faisons le chemin inverse pour retourner à Vicuña. Cette fois-ci, nous passons la nuit à Antofagasta dans un très vieil hôtel. Inclue dans le prix... la visite d'un rat!!! On ne vous raconte pas la nuit que Christine a passée!



La Serena. Grâce à Marie-Ester et ses contacts, nous visitons l'hôpital de Coquimbo. C’est vraiment intéressant de voir à quel point nos systèmes de santé se ressemblent. (J'ai eu une belle pensée pour les gens de Notre-Dame... mais bon le voyage continue... c'est tu plate!!!) Le soir, nous assistons à une pièce de théâtre de Roméo et Juliette avec un twist chilien. La fille de Roberto joue le rôle de la nanie! Et, enfin, nous retournons à Vicuña pour dire bye bye à la Familia.


Un gros Merci à la Famille Nuñez qui nous a si gentiment accueillis!