samedi 27 février 2010

Sweet Sweet Jordan

Jordanie est un tout petit pays du Moyen-Orient. Elle fait partie, avec 14 autres pays, de ce que l’on considère comme le « berceau de l’humanité ». Avec une population d’environ 6 millions d’habitants, la Jordanie contraste avec l’Égypte!!! Dès notre arrivée à Amman, la capitale, nous sommes frappés par la tranquillité des lieux. Il n’y a que quelques voitures sur l’autoroute et les conducteurs respectent le code de la route! Ils mettent leur clignotant lors d’un dépassement et n’excèdent pas la limite de vitesse… En plus, c’est assez propre! Nous sommes ébahis!!!

Amman est l’une des plus vieilles villes du monde à être habitée. De ce fait, plusieurs civilisations y sont passées et y ont laissé leur trace. Nous partons donc à la découverte de ces vestiges. Notre première destination est le Théâtre Romain. C’est un théâtre à ciel ouvert, incrusté dans une colline. Il a été construit entre 131 et 161 après J-C et il peut contenir 6000 spectateurs! Nous poursuivons notre visite par la Citadelle ou l’on retrouve le Temple d’Hercule, une église datant de l’époque Byzantine et un musée d’objets retrouvés sur le site. Info supp. juste pour le fun: À l’époque romaine, la capitale était appelée Philadelphia. À la fin de l’après-midi, notre estomac gargouille. Nous arrêtons dans un petit resto afin d’essayer le fameux Mensaf. Plat traditionnel servi avec riz, agneau ou poulet, noix de pin et du yogourt plutôt liquide (pour rehausser le goût). Pendant le repas, nos voisins, un père venu d’Aqaba pour visiter sa fille, nous adressent la parole par simple curiosité. La jeune fille nous démontre déjà les signes d’un Moyen-Orient plus ouvert : Elle ne porte pas de voile, elle est aux études universitaires et reste en appartement avec une colocataire (et non son mari!). Cette brève mais intéressante conversation nous démontre qu’ici, la religion musulmane s’ouvre aux temps modernes.




Pour clore cette journée, nous allons relaxer dans un café shisha près de notre hôtel (on en profite tant qu’on peut!!!). Il n’y a que des hommes dans la place. On ne sait si les femmes sont admises mais nous tentons quand de même notre chance. Finalement, on nous accueille à bras ouverts! Nous sentons toutefois les regards curieux se poser sur nous. Christine doit bien être la première femme à mettre les pieds dans cet établissement! Il y a un match de football à la télé et l’ambiance ressemble étonnamment à celle des bars de Montréal lors d’un match des Canadiens (Sauf qu’il n’y a pas de bière L!… seulement thé, café et sodas!). Après quelques heures dans cet aquarium de fumée, nous partons étourdis par la nicotine!


Le lendemain, nous prenons un petit bus en direction de Wadi Musa pour visiter une des 7 nouvelles merveilles du monde: la ville antique de Petra. Elle a été crée dans l’antiquité vers la fin du VIII siècles avant J-C. Sa situation était parfaite pour les échanges commerciaux entre l’Égypte, la Syrie, l’Arabie… Du coup, la ville a rapidement prospéré jusqu’à atteindre les 25 000 habitants. Mais ce qui fait sa particularité est que les monuments sont sculptés à même le rocher. (Petra signifie Rocher en grec ancien) Cette ville est complètement dissimuler dans une grande vallée. Pour se rendre, il faut d’abord traverser le Siq, un corridor sinueux de grès veiné de jolies couleurs: brun, rouille, blanc, jaune. À certains endroits, il n’y a que 2m qui sépare les deux parois. C’est incroyablement beau! Nous passons ensuite le Treasury, l’amphithéâtre, les tombeaux royaux jusqu’ au Monastery. Là, nous prenons un peu de temps à admirer la vue sur les collines et le désert au loin. Bonus: Rencontre d’une petite biquette qui s’est éprise d’amour pour nous…nous pouvions encore entendre les bêhêhê de la petite bête qui criait lorsque nous avons quitté les lieux! (sniff, sniff!!!) Nous aurions facilement pu visiter le site pendant des heures et des heures (voir des jours et des jours!). Petra mérite totalement le titre de Merveille du Monde!!!




Nous continuons ensuite notre périple vers le sud pour atteindre le désert de Wadi Rum. En route, nous rencontrons une jeune étudiante, Maira, qui accepte volontiers de faire le voyage avec nous pour partager les frais de transport. Nous partons en 4x4 explorer le fameux désert de Laurence d’Arabie. Silence et tranquillité absolue. Devant nous, des immenses rochers et des dunes de sable à l’infini! Le temps est un peu frais (pour un désert?!) mais le soleil prend bien soin de nous réchauffer! Nous nous enfonçons dans un canyon ou l’on retrouve des écritures et des dessins datant d’il y a très longtemps. En escaladant une paroi assez abrupte, il est possible de continuer son chemin à travers le rocher. John, plus brave, exécute la manœuvre (non sans difficulté!), alors que Christine renonce (je ne pouvais qu’imaginer mon crâne éclater sur une roche!!!). Après plusieurs petites grimpettes sur les rochers, les arches et les dunes de sable rouge, nous terminons l’excursion en admirant un superbe couché de soleil (oui, encore… on adore!!!). Quant à y être, nous décidons de passer la nuit dans un camp bédouin au milieu du désert. Dans la tente, assis autour du feu, sur des tas de coussins, nous écoutons Monsieur le bédouin jouer de l’oud. En même temps, on nous sert un repas incroyablement bon cuit dans la braise sous terre (difficile de ne pas aller se resservir et se resservir!!!). La cerise sur le Sundae : Petite balade de nuit autour du camp pour admirer le ciel étoilé et profiter du silence absolu (Ça donne le goût de rester plusieurs jours!!!).




On ne peut passer en Jordanie sans faire une petite saucette dans la Mer Morte! Puisqu’elle contient environ 27% de sel (salinité moyenne de l’eau de mer est de 2 à 4 %), aucune bestiole (sauf microorganismes) ne peut y survivre. Pourquoi y aller dans ce cas? Ben pour flotter voyons!!! Nous nous amusons à faire n’importe quelle position ridicule normalement impossible à faire dans l’eau jusqu’à ce que la pluie et le vent rendent la baignade insupportable (c’est l’hiver en Jordanie aussi!). On dit que l’eau et la boue auraient des propriétés thérapeutiques pour la peau. Santé ou pas, c’est quand même drôle de voir les touristes s’enduire de bouette pour 3 dinars (environ 5$)!


Finalement, nous passons nos derniers jours en Jordanie à relaxer à Amman. Il pleut pratiquement tout le temps et il fait assez froid. ! Notre hôtel est mal isolé; tout le monde se réuni au salon pour se réchauffé et boire du thé (servi à volonté... c'est possible de faire un overdose de thé?!). Ça nous permet de faire de belles rencontres comme celle de Parbati, une indienne qui demeure à Calcutta. Elle nous aide gentillement à préparer notre itinéraire pour l'Inde et nous apprend quelques phrases clé en indi. Nous ne sortons que pour manger humus, foul, falafel et pita à notre resto préféré. Aussi, impossible de résister aux dizaines de fabricants de pâtisseries (Conveniently Located!) à deux pas de notre hôtel. Nous ne manquons pas une occasion de les visiter… Leurs baklavas sont écœurants! Nous en achetons toujours trop mais l’idée, selon Christine (bien sûr!), c’est de se faire des forces avant notre prochaine destination… Un peu triste de partir, nous nous promettons de revenir dans le coin. Ce pays nous a franchement donné le goût de découvrir le reste du Moyen-Orient!


P.S. Aux deux Québécois de Torres del Paine, Francis et Élisabeth: Merci beaucoup de nous suivre et de nous laisser ces beaux messages! Envoyez nous vos courriels à cloutierchristine@hotmail.com ou jpenterman@hotmail.com Nous essayons de vous trouver sur facebook mais c'est toujours sans succès. Nous vous regardons aussi sur youtube!

mercredi 24 février 2010

Pharaohs Think Big

Nous arrivons à Louxor aux petites heures du matin avec le train de nuit. La ride étant des plus inconfortables, nous n’avons malheureusement pas fermé l’œil du trajet. Ils ont bien pris soin de mettre l’air climatisé au max (les gens sortaient leur tuque!) et de laisser allumer une forte lumière néon blanc (par mesure de sécurité). À la sortie des wagons, une horde de vendeurs se précipite sur les nouveaux venus pour leur offrir taxi et hôtel. Nous n’avons même pas la force (ou la patience?!) de leur répondre. Tout à coup, on nous accroche en disant : You the Canadians? (Mais comment il sait ça? Wow! Nous sommes déjà populaires dans le sud de l’Égypte?) Nous tentons de le semer croyant avoir affaire à un autre rabatteur. Nous découvrons par la suite qu’il s’agissait plutôt du gérant de notre hôtel… Il venait nous chercher pour être gentil… (Oups!!!) Un peu gêné de notre attitude à la gare, nous le suivons sur le toit-terrasse pour prendre un bon thé et jaser. Il nous parle des temples, des pharaons et des trésors trouvés par les archéologues. Une matinée très intéressante! L’ambiance est assez routarde et relaxe; nous nous sentons bien. Un peu fatigués, nous décidons de passer l’après-midi à se faire bercer sur les eaux du Nil en felouque (petit bateau à voile). Nous traversons les campagnes égyptiennes et terminons notre ballade en admirant le coucher du soleil… (Est-ce qu’on vous l’a dit qu’on se sentait bien?!)


La nuit tombée, nous visitons le Temple de Louxor. Ce temple voué au culte du Dieu Amon a vu le jour sous le règne d’Aménophis III lors de la 13ième dynastie (1785 av. J-C). Il y quelque chose de fascinant, voir de mystérieux lorsqu’on le visite à la noirceur. Les colonnes, les murs et l’allée des sphinx sont joliment éclairés. Ce fameux corridor de félins faisait autrefois 3 km et reliait le Temple de Louxor à celui de Karnak. Bien sûr, le projet de tout reconstruire tel qu’à l’époque des pharaons est déjà amorcé. Le site, déjà merveilleux, sera incroyable! The Bad Bad Thing : Des centaines de maisons séparent les deux temples; les gens seront bientôt obligés de tout quitter au profit de la manne touristique L.


Le lendemain, nous louons deux bicyclettes pour se rendre à la Vallée des Rois. Nos bécanes sont tellement vieilles qu’elles font cuik cuik à chaque coup de pédale! En fait, nous ne sommes pas très certains qu’elles vont tenir le coup! Nous traversons les champs agricoles pour finalement atteindre le désert. Ce n’est pas de tout repos, surtout avec le soleil et les collines (impossible de changer de vitesse!). C’est dans cette vallée que nous pouvons admirer les tombeaux des pharaons Ramses III, Thoutmosis III… Par de petites portes sculptées à même la montagne nous avons accès à un spectacle incroyable. Des tunnels et des tunnels tapissés de hiéroglyphes. Bien que les tombeaux aient été restaurés, les couleurs sur les murs sont les originales. Du coup, les appareils-photos ne sont pas admis; le flash les abîmerait. Donc fiez-vous sur nous… C’est trop beau!!! Imaginez la face du premier archéologue qui a découvert ces lieux! Il a dû en déboucher des bouteilles de champagne! Cependant, n’allez pas croire que la place déborde de trésors en or car les pilleurs sont passés bien avant nous! Seul le tombeau de Toutankhamon à été épargné et plus de 3850 articles y ont été trouvé. Plusieurs sont exposés au Egyptian Museum du Caire (Oh Yeah! Nous les avons vus!). Par la suite, nous visitons le Ramesseum, complexe funéraire de Ramses II et ainsi que le Medinet Habou, le temple mortuaire de Ramses III. Sur les pylônes de ce dernier, les hiéroglyphes et les scènes de bataille sont sculptés beaucoup plus profondément qu’à l’ordinaire. De ce fait, les dessins sont toujours très visibles. Les plafonds sont, encore aujourd’hui, tintés de rouge et de bleu. De tous les temples que nous avons vus, celui-ci est sans aucun doute notre préféré! En fin de journée, nous retournons tranquillement à notre hôtel, nos vélos en un morceau!!!



Pendant notre dernière journée à Luxor, nous visitons le Temple de Karnak. Le plus gros complexe jamais construits par les pharaons, il demeure un incontournable. Mais après plusieurs visites de temples et de tombeaux… We’re getting Templed Out! Nous adorons toutefois la salle d’hypostyle composée de plus de 134 colonnes. Véritable exploit et vraiment impressionnant. Les pharaons avaient beaucoup d’idées de grandeurs (et beaucoup d’esclaves!)



Afin de diversifier nos activités, nous filons vers l’est pour Dahab. Ce petit village bédouin, bordé par la Mer Rouge, a vraiment tout pour plaire : une eau limpide, un fond paradisiaque, des coraux multicolores, tout plein de poissons, des milliers de coussins et de la shisha!!! Tout est aménagé en fonction de la plongée et du snorkeling. C’est donc ce que nous avons fait!!! Et nous confirmons, c’est franchement un lieu extraordinaire! Jours après jours, nous plongeons avec les nemos, les poissons-perroquets, les poissons-licornes, les poissons-trompettes, les petites méduses et etc etc... C'est assez exotique d'admirer les fonds marins tout en écoutant les chants de la mosquée! Vers la fin de la journée, nous nous écrasons dans sur les coussins d'un des petits resto-lounge sur le bord de la plage. Nous fumons une bonne shisha et buvons du thé bédouin en contemplant le ciel et la mer qui ne font qu’un au couché de soleil. Nous goûtons aussi au délicieux thé à l'hibiscus saupoudré d'un mélange de cannelle, de gingembre, de cardamone et de sucre (mmmmm!). Le tout accompagné de chats bien sûr!!! Les chats sont à l'Égypte ce que les chiens sont à l'Amérique du Sud!


vendredi 19 février 2010

Honk Your Horn If You Love Cairo

Cairo. 10pm. Après un vol de 4 heures, nous arrivons au petit aéroport du grand Caire! Pour commencer en douceur, nous décidons de profiter du free airport pick-up organisé par l’hôtel. Cependant, personne au rendez-vous… Trente minutes plus tard, apparaît un homme avec un papier indiquant nos noms. Il parle à peine Anglais; heureusement certains signes restent internationaux! Nous le suivons docilement…Il nous indique de monter dans le bus??!! (Mais c’est quoi ce pick-up là? Si nous avions voulu prendre le transport en commun, nous n’aurions pas demandé un pick-up!!!) C’est tout de même une situation amusante, nous en rions bien! De toute façon, y’avait pas quoi s’énerver, nous ne roulons que 10min pour ensuite arrêter dans un parking et embarquer dans l’auto de notre monsieur. C’est là que le vrai fun commence… Le chauffeur s’allume une cigarette, tourne la clé, la musique arabe dans le plafond, il nous paye une de ces rides de malade jusqu’à notre hôtel (Drive like an Egyptian!!!). Le pied lourd, il se fraye un chemin à travers le trafique infernal tout en klaxonnant à chaque 2 secondes. (Ici, il n’y a pas une voiture sans égratignures ou sans bosses… pas de problèmes, ils ne font que se toucher un peu nous dit-on pour nous rassurer!!!) Notons aussi que pendant le trajet, nous n’avons pas de ceinture de sécurité… (they just don’t work!!!) Finalement, après avoir passé près de renverser on ne sait combien de piétons sur l’autoroute (pas juste dans les rues, sur les autoroutes!), nous arrivons à destination. Nous avouons que cette aventure nous a un peu déstabilisé… C’est ce que nous voulions! Non?!? Le dépaysement total!!! Pourtant, nous n’en sommes pas à notre première expérience; le tout ressemble étrangement à Dakar, au Sénégal.

L'endroit ou nous logeons est parfait! Grande chambre confortable et staff vraiment sympathique. Notre hôtel est à une rue de l'Immeuble Yacoubian, vedette du best seller du même nom. (Quoi?! vous ne l'avez pas encore lu?! mais qu'attendez-vous?!). Aussi, notre hôtel est pratiquement collée sur une mosquée. Le soir, elle est éclairée de néons verts flash; ça lui donne un air assez moderne! Lors de l'appel à la prière, nous entendons le doux chant du muezzin. C'est très relaxant, ça voix est très belle (ce qui n'est pas toujours le cas!). Ici, 90% de la population égyptienne est musulmane. Les femmes étant pour la plupart voilées, nous optons aussi pour la discrétion et Christine se couvre du coup au pied lorsque nous nous promenons dans les rues (ce qui n'empêche pas les hommes d'être un peu beaucoup harcelants!).

Nous prenons une bonne journée pour nous adapter (bouffe, orientation, transport…) tout en explorant la merveilleuse ville du Caire. Avec plus de 16 millions d’habitants, elle est la 19ième plus grande ville du monde. Et ça se voit!!! Les rues sont constamment bondées de gens, d’autos, motos… Les embouteillages sont permanents et les klaxons sont désormais bruits de fond (2 millions de voitures et 35 000 minibus circulent quotidiennement). La place est loin d’être spick’n span! Le smog est incroyablement dense et quelque soit la couleur d'origine des édifices, ils finissent tous grisâtres à cause de la forte pollution et du sable du désert. Aussi, les poubelles toujours trop pleines ou juste absentes. Et bien sûr, il n’y a pas de recyclageL. On constate tout de même qu’il y a prise de conscience en regardant les balayeurs effectuer de véritables prouesses pour nettoyer les rues! Tout n’est pas perdu! C’est un peu le chaos… mais c’est tellement vivant!!!

Nous désirons d'abord nous rendre au Egyptian Museum. Un must. C’est le musée qui détient la plus riche collection de pièces (de trésors!) à travers tout le pays. Bon, avant tout, nous devons traverser l’autoroute… Nous sommes un peu nerveux... Un bon coup de miroir, ça peut laisser des traces! Au cours de notre journée d’adaptation, nous avons pratiqué deux techniques. La première, nous l’avons appelé technique Inch'Allah (Si Dieu le veut!). Tu prends deux bonnes respirations et tu la joues cool comme si c’était ta centième fois. Tu traverses tranquillement en récitant des prières pendant que ton cœur bat à mille à l’heure. La deuxième Technique (celle que nous préférons!) est le Bouclier Humain. Tu attends qu’un brave se lance et tu lui colles aux baskets. Si malheur arrive, il le saura en premier!!! Sains et saufs, nous passons le reste de l’après-midi à s’imprégner de l’histoire égyptienne. Le soir, nous allons chez Tom et Basal pour découvrir un des plats typiques de la place (un peu l’équivalent de notre poutine) : Le Kochery. À notre arrivée, ont nous demande simplement: medium or large? (On peut pas se tromper avec menu là!)Ce Mélange de macaroni, nouille, lentilles, riz, oignons frits, sauce aux tomates et épices est un touski étonnamment bon et beaucoup plus santé que notre plat traditionnel!!!




Qui dit Égypte, dit Pyramides! Nous filons vers Giza avec un autre chauffeur expérimenté!(Ok, nous devons avouer que les conducteurs sont franchement doués et ont des réflexes d'enfer!) Après avoir traversé la grande ville, nous apercevons leurs silhouettes à travers le smog. Parce que nous les avons vues cent fois à la télévision, nos attentes sont plutôt faibles. Devant l’entrée, nous restons bouche bée. Grandiose!!! Une des sept merveilles du monde et le site touristique le plus ancien de la planète, ces pyramides symbolisent toute la démesure et le génie de la civilisation égyptienne. Elle ont été édifié il y a plus de 4500 ans pendant l’Ancien Empire. Elles étaient destinées au repos éternel des pharaons Khéops, Khéphren et Mykérinos. La plus grande, celle de Khéops, mesurait 146m (aujourd'hui 137m) de hauteur et 230 m de côté. On prétend qu' il a fallut 20 ans pour la construire et 2 500 000 blocs de calcaire. L'architecte égyptien aurait orienté très précisément les faces de cette pyramide avec les points cardinaux en se servant de l'alignement des étoiles. Difficile de croire qu’ils ont pu construire ces immensités en plein désert! Nous prenons la journée à explorer le site et prendre des photos des 3 pyramides et le Sphinx (Christine: I kissed the sphinx and I liked it!!!) Finalement, après quelques heures de marche, Christine craque pour une ride de chameau. (J’avoue, j’ai fait ma vrai touriste! Mais c’était vraiment trop drôle!!! Mon cavalier était un jeune Égyptien d’à peine 20 ans et ma monture, Valentino, un gentil chameau qui bavait tout le temps! Une très belle expérience qui fait que j’ai eu mal partout pendant au moins une semaine!!!) Nous retournons à l’hôtel en prenant l’autobus de ville. Ne sachant pas du tout comment s’orienter et à quel arrêt sortir, nous nous sommes laissés guider par les locaux. Il y a vraiment du bon monde sur cette planète!


Nous avons vraiment la manie de nous perdre dans les quartiers populaires bien loin des groupes de touristes. En fait, nous adorons voir les gens au naturel faire les choses du quotien. En sillonant les petites rues de la ville, nous attérissons finalement dans le quartier islamique. Ici, il y a une mosquée à presque tous les coins de rues. Certaines sont très anciennes datant même de l'an 1000. L'architecture est assez impressionante. Nous voyons aussi des souffleurs de verre, des vendeurs d’épices et encore beaucoup beaucoup de monde. Nous travaillons fort pour trouver notre chemin (il est rare de trouver des noms de rues) tout en faisant attention aux scooters, bicyclettes et camionnettes qui tentent de passer dans la foule. Nous rejoignons le fameux Souk Khan El Khalili pour prendre un thé égyptien accompagné d’une bonne Shisha… tant qu’à se polluer les poumons, autant choisir du tabac aux saveurs de pomme que le Smog. Sur place, les vendeurs profitent du fait que nous sommes assis pour essayer de nous vendre des Kleenex, des bijoux et des “vrais Rolex”! Ils ont développés beaucoup de petites phrases clés qu’ils croient fonctionner tel que : Welcome! Comme see my shop for one minute. This is the right way! Where you from? Canada… Oh! Canada Dry, Never Die! (pub qui passait à la télé il y a quelques années). I love Canadians. Quand ils voient Christine, il s'exclame : Hey! You a lucky lucky Man! How many Camels for your wife? Ce ne sont que des farces bien sûr. Un jour nous étions rendus à 3 milles chameaux, 5 poulets et sa sœur!!! Finalement, vous comprenez que leurs paroles ne garantissent pas le succès!


Après quelques jours au Caire, nos sentiments sont très partagés. Nous avons vécu une sorte de Love Hate relationship avec la grande capitale. Le bruit constant, les vendeurs un peu trop persévérants (en même temps, c'est leur travail... on ne peut les blâmer de vouloir vendre!), certaines mains baladeuses (surveiller ses arrières!) ... Cependant, beaucoup de gens nous ont aidé, salué et souhaité la bienvenue simplement par gentillesse. À tous moments irritants, il y a toujours eu une bonne personne pour rééquilibrer la situation (et notre paix intérieure!). Et ça, ça fait toute la différence... Enfin, malgré tous ses défauts, nous ne pouvons nous empêcher d'aimer ce Grand Caire!