Spain part II

Quoi de mieux que l’Espagne comme pays de transition! Au Moyen Âge, l'Andalousie a été sous domination musulmane. Aujourd'hui encore, on voit l'influence de celle-ci partout dans le sud du pays. De ce fait, nous baignons encore dans la culture espagnole tout en goûtant à la culture arabo-musulman!

Granada. Ville devenue populaire par l'Alhambra, monument majeur de l’architecture islamique. Son nom arabe signifie La Rouge. C’est la couleur que prennent les murs au couché du soleil. L’origine de ce château remonte à 1237 et a été construit à des fins militaires. Puis souverains après souverains l’ont modifié à leur guise en ajoutant de nouvelles pièces. Sa splendeur l’a épargné de la conquête des rois catholiques servant ainsi de résidence pour la royauté. Même à travers le temps et la guerre, elle conserve toujours son identité et sa beauté. Pratiquement toutes ses surfaces sont infiniment travaillées. Les motifs et sculptures sont incroyablement complexes et détaillés. On peut facilement admirer l’Alhambra pendant des heures et des heures... C'est ce que nous avons fait! Le soir, du mirador de l’Albaicin, on a une vue imprenable sur le château tout éclairé sous un ciel étoilé avec, en arrière plan, les sommets enneigés de la Sierra Nevada.

Le lendemain, nous nous perdons volontairement dans les petites ruelles tortueuses de l’Albaicin (quartier populaire et pittoresque musulman). Nous atterrissons finalement au Chien Andalou, bar typique de la place, pour écouter un show de flamenco… et quel show!!! Nous en avons encore des frissons! D'abord, un peu d'info: Saviez-vous que le flamenco serait de source indienne? Puis les Gitans l'auraient importé et stylisé en intégrant diverses sonorités arabo-musulmanes. Il est composé de trois éléments de base: le chant (canta), les claquements de doigts (palmas) et la danse (baile). Le tout s'harmonise à merveille! Imaginez... Silence complet dans la pièce... une faible lumière rouge éclaire la scène... on entend des claquements complexes de doigts et de mains... elle commence à chanter... ses intonations traduisent sa souffrance... de toute beauté... puis, une autre femme se lève et danse... on sent son pouvoir, sa colère, sa sensualité...quoi de mieux pour découvrir le Flamenco.



Nous terminons notre visite de l’Espagne par la ville de Séville. À première vue, elle n’a l’air de rien; surtout lorsqu’on arrive par la banlieue. Mais une fois dans le centre, on découvre tout son charme. Les bâtiments collés les uns sur les autres, les façades de palais et d’églises, la cathédrale et la Giralda…on se sent dans un monde à part. Tout est tranquille jusqu’à ce que la cloche de l’église sonne les 8 heures. Les centaines de petits bars ouvrent leurs portes. Peu à peu, les locaux et touristes sortent dans les rues et comblent les espaces vides. La ville bourdonne jusqu’aux petites heures du matin. Mais Séville est d’abord reconnu pour la tauromachie. Malheureusement, impossible d’assister à une corrida puisque nous sommes hors-saison. De toute façon, le spectacle n’est pas pour les Animal Lovers... Le taureau est transpercé à plusieurs reprises avant d’être achevé par le Matador. Résultats : 30000 bêtes décèdent par année pour la Tradition. S’il a fait bon spectacle, le Matador conserve les oreilles et la queue comme trophées. Le reste finit dans une assiette! (mmmmm…parrillas!)

Deux semaines c'est trop peu pour visiter ce beau pays... mais ce n’est pas grave parce que nous avons déjà planifié venir y vivre!!! (Christine : il ne me reste plus qu’à convaincre John!!!). Nous partons maintenant vers le pays des pharaons. Un peu de chaleur ne peut que nous faire du bien; les lèvres de Christine sont déjà toutes gercées par le froid européen. En plus, elles sont fendues de chaque côté ce qui lui donne un sourire de Joker en permanence! (Christine : j’ai même dû changer de nom car Cloutier ne m’allait plus du tout… Je m’appelle maintenant Clowntier!!!)